Histoire de la ville

Des traces d’occupation humaine sont attestées dès l’époque romaine sur le territoire de la commune, mais il faut attendre l’époque carolingienne pour que le nom de Changé (Cangiacus, Changeium, Changium justa cenomanium) apparaisse sur les vieux parchemins des archives départementales. Voici trois exemplaires d’écritures manuscrites du 18ème siècle des archives communales.

Pour ses parties les plus anciennes, l’église, dédiée à St Martin, date du XIème siècle. Les transepts furent construits au XVème et elle fut agrandie au XVIIIème.

Depuis l’orage du 10 août 1893, le clocher avait perdu sa flèche élancée et la commune n’avait pas eu les moyens de le reconstruire en état.

Le 8 août 1944, il explosait sous un obus américain. Ce n’est qu’en 1950, qu’il fut complètement restauré.

Changé avant la 1ère Guerre Mondiale ; un échange de bâtiments anciens

Le presbytère devenu mairie

L’ancien presbytère

Ancienne maison dont on ne connaît pas l’origine, elle fut flanquée de deux pavillons latéraux à la fin du XVIIIème siècle par l’abbé Janvier alors curé de Changé. Propriété de la commune depuis la Révolution, elle resta presbytère jusqu’en 1953. Elle devint alors mairie et fut restaurée et agrandie en 1977.
L’ancienne grange dîmeresse, une de ses dépendances, servit longtemps de salle de spectacles avant d’être démolie pour construire, à son emplacement, les logements des instituteurs.

Le corps de garde

Installées depuis 1833 dans la maison de Haut et Clair léguée à la commune, la maison commune et l’école furent bientôt trop exiguës et en trop mauvais état pour être réparées.
En 1856, on construisit une mairie avec une école attenante, des logements pour l’instituteur et pour le garde-champêtre.
On lui accola alors un corps de garde avec deux tourelles pour y entreposer le matériel de la Garde Nationale.

Retour sur six décennies à l’école de l’Épau

Les élèves qui feront leur rentrée dans l’école de l’Épau n’imaginent pas combien sa construction a marqué l’histoire de la commune. Elle était tout neuve à la rentrée 1957 !

Dès 1952, l’augmentation de la population et la vétusté des locaux scolaires préoccupent l’inspecteur primaire, qui interpelle la municipalité.

Deux ans plus tard, la construction d’un groupe scolaire comprenant une école de filles, une école de garçons, une maternelle et deux logements de direction est lancée.

En découle un vaste projet de restructuration du bourg, avec l’aménagement du presbytère qui deviendra la mairie, avec deux logements de fonction à l’étage.

La municipalité s’endette alors sur trente ans pour payer les 18 millions de la part du projet qui lui incombe.

La rentrée dès 1957

Les nouveaux bâtiments sont prêts en septembre 1957 pour accueillir cinq classes de filles, cinq classes de garçons et deux classes enfantines.

Marcelle Pivron, jeune institutrice de 24 ans y est nommée. « J’avais une classe de 40 CP, des filles bien sûr. Les classes de moins de 30 élèves étaient rares, se souvient l’enseignante, aujourd’hui âgée de 85 ans. Beaucoup d’élèves venaient à vélo, et l’abricycle de 150 places était souvent plein ! L’entrée se faisait par les deux grandes portes donnant sur la rue de l’Épau. Une pour les garçons et une pour les filles. Un petit muret, aujourd’hui disparu, séparait la cour en deux.

Clarté, nombreux points d’eau, chauffage central, la construction offrait tout le confort moderne. Au bout de chaque étage, une grande salle. C’était pour les travaux pratiques au programme du certificat d’étude : arts ménagers pour les filles et sciences pour les garçons. Pour ne pas abimer le sol recouvert de Taraflex en revenant de la cour en falun, les enfants enfilaient leurs chaussons avant d’entrer en classe. » Une habitude perpétuée jusque dans les années 1980.

Le bâtiment a été inauguré en fin d’année scolaire, le 13 juillet 1958, en présence d’Auguste Martin dont il porte le nom. Cet ancien préfet de la Sarthe, retiré à Changé, à Chefraison, avait beaucoup œuvré pour le projet. L’événement est considérable. De nombreux Changéens assistent aux mouvements d’ensemble présentés par les élèves dans la cour de l’école avant de défiler derrière l’harmonie municipale dans les rues décorées de glycines en papier crépon. La fête s’est terminée par un banquet pour 200 personnes au Cheval Blanc.

La place

En 1830, le maire, M. de Clinchamp, donne à la commune un terrain pour aménager un nouveau cimetière hors de l’agglomération. Il faudra encore plus de dix ans pour clore l’ancien qui se trouvait autour de l’église et aménager une place publique agréable avec ses deux rangées de tilleuls.

 

Jusqu’en 1893, les Changéens voulant contrôler le poids du chargement de leurs charrettes, étaient obligés de se rendre à Pontlieue. Alors, la commune fit installer une bascule pouvant peser 6 tonnes dans l’angle nord-est de la place de l’église évitant ainsi de longs déplacements aux charretiers et à leurs équipages et en particulier à ceux de la briqueterie de la Bonde. Elle fut vendue et remplacée par un pont-bascule de 30 tonnes en 1954 qui a disparu récemment et qui était en face du presbytère.

Le monument aux morts

Durement touchée par la guerre 1914-18, la commune décida d’élever un monument à la mémoire des soldats morts, originaires de Changé ou ayant habité la commune.
On leva une souscription, le Conseil Municipal vota une subvention et le monument fut commandé à M. Gautier. Érigé avant celui du Mans, il fut inauguré le 27 septembre 1919.

Le monument du cimetière fut construit sur une initiative privée, la commune offrit l’entourage.

Une plaque bilingue en mémoire des 254 soldats français et allemands tombés lors des combats de Changé et du Tertre les 10-11 et 12 janvier 1871, a été apposée sur le mur intérieur du cimetière.

Dans cette partie, se trouvent une tombe française et une tombe allemande. (les détails des noms sur le site de l’Armée de la Loire)

Carrefour Saint-Jacques

La rue St-Jacques subit de nombreuses transformations afin de faciliter la circulation de plus en plus dense vers le Tertre puis vers Le Mans. Quand fut construit le pont franchissant la déviation et pour créer la place des Étamines on modifia encore l’entrée dans le bourg. Se trouvaient à cet endroit une épicerie, deux cafés et un peu plus loin une boulangerie.

La Grande Rue

Elle était le centre de la vie commerciale de la commune. Outre les cafés, au début du siècle, on y trouvait la recette postale, un boulanger, un sabotier, un boucher, un ferblantier, un charron, un maréchal-ferrant, un exploitant agricole, un perruquier, un chapelier, un tailleur et des ouvrières en robes.
Dans une maison donnée par Mme Bourriat, veuve de l’ancien maire, habitant Les Arches, fonctionna un ouvroir puis une école privée qui ferma en 1952.

Les lavoirs

Le lavoir du bourg était fréquenté déjà en 1852 par les ménagères de l’agglomération ainsi que plusieurs autres publics ou privés.
Celui du bourg fut amélioré et couvert en 1876 grâce à une souscription faite auprès des futurs utilisateurs.

Depuis 1902, une pompe aidait à assurer l’approvisionnement en eau du lavoir mais l’été un travail supplémentaire était payé à un cantonnier pour l’entretenir et l’alimenter en eau .Il a, aujourd’hui, disparu.

Ils existait aussi un lavoir public couvert à Gué la Hart et un plus rustique à la Pilonnière.

En campagne : un château

La Buzardière

Après la guerre de Cent Ans, vers 1453, Guyon de Clinchamp entreprit la construction du manoir que nous connaissons. Il fut agrandi et modifié jusqu’au XVIIIème siècle. La chapelle fut construite en 1520. Entré par mariage dans la famille de Nicolay qui habitait le château de Montfort le Rotrou, il ne fut plus qu’un rendez-vous de chasse dont eurent raison les intempéries. La chapelle et le logis du chapelain sont aujourd’hui restaurés.

Il est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le .